A noter qu’on peut aussi associer ReScience C & X pour les hackathons. Sous entendu, les étudiants peuvent soumettre (et relire) des articles liés à leur reproduction ou replication. Pour les reproductions (vérifier qu’un article est bien reproductible), le format letter demandé est assez léger.
Quelques réactions à chaud. Il faut recenser effectivement et réfléchir à comment donner de la visibilité. Pour chacune de ces formations ou type de rencontre la modalité est différente.
Je prend l’exemple du Mooc recherche reproductible que je connais bien. L’Inria et FUN nous ont beaucoup accompagnés pour lui donner de la visibilité mais comme je l’expliquais lors de notre dernière rencontre, il n’a pas la visibilité qu’il devrait avoir au niveau des écoles doctorales. J’ai eu l’occasion de discuter avec les référents Science Ouverte de la CPU au sujet de notre MOOC et un des points qui est ressorti, c’est la « compétition » et le manque de lisibilité de l’offre sur ces offres de formation. Actuellement, il y a:
Depuis la loi de 2016, les doctorants doivent recevoir une formation sur l’éthique et l’intégrité scientifique et depuis la loi de 2022 ils doivent prêter un serment lors de leur soutenance en lien avec les enjeux d’intégrité scientifique et d’éthique. Les formes que prennent ces questions peuvent cependant être assez différentes d’une discipline à l’autre et une formation générale, aussi intéressante qu’elle puisse être, peut être perçue comme un peu théorique et déconnectée du terrain du doctorant. D’autre part, nous avons volontairement écarté ces points là lors de la conception du MOOC Recherche Reproductible pour éviter tout jugement moral et car, si de bonnes pratiques méthodologiques améliorent ces problèmes et y sont souvent liées, elles ne sauraient non plus prétendre être à la solution à des tricheries délibérées ou la réponse à des questionnements moraux. Mais du coup, le MOOC Recherche Reproductible passe au second plan dans les cours mis en avant par les écoles doctorales. Dans ce cadre très particulier, il conviendrait donc que les concepteurs de ces MOOC se réunissent pour clarifier l’offre et donner des consignes claires aux écoles doctorales qui sont rarement à même de juger de la pertinence d’une formation qu’elles n’ont pas suivies pour un public assez hétérogène.
Ton dernier point « Organiser des rencontres » est un peu vague car il y a des échelles très différentes. Une journée science ouverte, une semaine science ouverte ou des reproducibility teas sont des modalités qui méritent toutes d’être mises en avant. Comme pour les offres de formation à large échelle, une fois le paysage cartographié, l’idéal serait d’avoir des recommandations sur les évènements à suivre selon sa disponibilité, sa discipline, etc.
Dans le cadre de l’état des lieux des formations, il y a aussi le programme LORIER mis en place par l’Inserm qui propose et développe des formations dédiées à l’intégrité de la recherche
Le UKRN organise régulièrement des webinars. Je trouve le format webinar assez efficace
Intégrité et reproductibilité peuvent être liées dans certains cas mais il ne faudrait qu’on instaure la confusion en mettant une formation à l’éthique au même niveau que celles dédiées repro.
Oui je suis d’accord pour qu’on essaie de délimiter la portée de nos discussions. Bien que reliée, l’intégrité me semble un peu en dehors de notre champ d’action, mais on peut en discuter.
Merci pour ton commentaire détaillé. On peut en effet implémenter une analyse parfaitement reproductible, mais méthodologiquement/statistiquement non valide. Les deux sujets sont liés, et il faut être clair sur ce que nos formations apportent. À l’université Paris-Saclay, notre Reprohackathon est focalisé reproductibilité, d’un point de vue assez technique, sur la difficulté d’implémenter des analyses reproductibles, et sur les moyens d’y parvenir. Une fois que l’on produit une analyse reproductible, elle peut être partagée, reproduite, et discutée plus facilement. Cela permet d’une certaine manière aussi de faciliter la validation méthodologique de l’analyse.
Pour l’organisation des rencontres, j’avais laissé ce point volontairement assez vague. En effet, on peut commencer par une cartographie, et ensuite voir ce que l’on recommande/propose.
Pour info: Nous avons 28 réponses, c’est très encourageant! Nous pourrons faire un petit rappel à la rentrée, et peut être tenter de diffuser plus largement à d’autres thématiques.